Interview: Frédéric Levac de Pandaléon

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Frédéric Levac chante et joue le clavier dans le band franco-ontarien Pandaléon, un trio electro, rock alternatif basé à Saint-Bernardin. Ce vendredi, le 29 janvier, ils lançeront leur deuxième album Atone, un LP enregistré dans une école abandonnée où Frédéric et son frère, le batteur Jean-Philippe, ont été comme ti-culs.

La semaine d’avant, Pandaléon à remporter trois prix au Contact Ontarois, un événement vitrine de musique francophone. En discutant le Prix du Festival international de la chanson de Granby, le Prix Festival Franco-ontarien, et le Prix Festival de l’Outaouais Émergent Prix ROSEQ, Frédéric a dit: « Honnêtement on le fais pas pour gagner des prix, on le fais pour que le monde trippe sur notre musique pis qu’ils aiment le show. »

Dit comme un vrai fan de la musique. Les deux frères et le guitariste Marc-André Labelle vous invitent au lancement d’album gratuit dans le théâtre de la Court des Arts le 4 février.

 

Il y a beaucoup de référence à la bouche, aux lèvres, à la langue sur Atone. Pourquoi?

Pour moi personnellement, ces sujets—de bouche, de lèvre, de gencives—ils m’allument beaucoup. C’est une bonne remarque parce qu’il sont partout mais c’est quand même subtile. Peut-être que c’est arrivé par hasard…

Que veulent dire les paroles de la chanson « Banny »?

Dans cette chanson, c’est à propos de la langue qu’on parle, le langage. Ça parle de relations humaines de partout dans le monde, et d’un voyage en Australie. Nous nous sommes retrouvés là, des gens de l’Indonésie, de l’Israël, des États, de l’Allemagne, et on ne se parlait pas vraiment. Mais on se comprenait en regardant le ciel—le ciel le plus éclatant que j’ai jamais vu de ma vie. Ça nous disais beaucoup de choses.

Que veulent dire les parole de la dernière chanson, « Atone »?

Le vide engourdit mieux

Que la distance

Tu n’es revenue que pour repartir

Simplement, des fois avoir rien c’est mieux que d’avoir quelque chose mais au loin. De toutes les 10 chansons, c’est la seule pièce qui prend place au présent, puisque que c’est vraiment un album qui parle du passé. Mais le thème de non seulement quelqu’un qui part, mais aussi qu’il y a quelqu’un qui reste là, ce thème est là.

Qui a eu l’idée d’enregistrer votre album dans la vieille petite école?

Mon frère Jean-Philippe, le drummer, et moi on y est aller a cette école. Ça été abandonner et on passait souvent par là, parce que c’est proche de chez nous et on y est allez à cette école. On disait qu’on devrait enregistrer là, y’a plein de places à capter des sons avec des micros. Parce qu’on trippe vraiment là dessus! Alors on attendait juste le bon moment.

Pendant un an et demi on écrivait des chansons qui avait de plus en plus à faire avec la petite école. Alors on a pris des démarches pour avoir accès pour un mois, au mois d’août. On s’est enfermé là pendant cinq semaines. C’était un peu comme du camping. Nous trois avec notre enregistreur Nicolas Séguin.

Est-ce que les chansons instrumentale « Lecture » et « Pythagore » ont été enregistrées dans les salles de lecture et des maths?

Oui et non. « Lecture » c’est une pièce en qui recrée l’effet de marcher dans les couloirs de l’école et d’entendre les profs à travers les portes, tu les entends mais pas clairement. C’est l’expérience de prendre une marche dans le couloir de l’école, créé par une tonne de bruits bizarres.

Pour « Pythagore » on a enregistré une centaine de portes qui ferme, au moins. Oui, on adore ça le son. Vraiment, on est sorti de là non seulement avec l’album mais aussi en ayant eu le temps d’essayer plein de choses. On a fais plein d’expériences qui sont pas sur l’album parce qu’ils marchaient pas, mais au moins on a pu les essayer.

Ça été une expérience très enrichissante.

Avez-vous eu des rêves bizarres?

Même pas malheureusement! Bein j’veux dire oui, parce qu’on a tous des rêves bizarres tout le temps. Mais la première nuit, c’était bizarre, on se demandait si l’école était peut-être hantée. Finalement rien ne s’est passé d’anormale. Ça a été un feeling très spécial d’y retourner, et en plus de ça faire ce qu’on aime le plus dans la vie dans cet endroit la. On était vraiment excité d’y avoir accès et on a revécu plein de vieux souvenir.

Est-ce que la photo de la pochette vient d’un des murs des couloirs?

Plus précisément dans la salle de bain des filles! J’ai remarqué le croquis et notre photographe aussi mais on s’est rien dit que dans la dernière semaine là. Il y avait un genre de croquis en arrière de la peinture. On sait pas c’est quoi… mais c’est un petit dessin super intriguant. Finalement c’est devenu la pochette.

Atone, le nouvel album de Pandaléon, sera en écoute dans le théâtre de la Court des Arts le 4 février (gratuit) et le groupe sera en spectacle live au Studio du CNA le 19 mars (25$)